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Le marché numérique comme alternative salutaire !

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Suite à la fermeture du marché de Briançon, un groupe de producteurs du secteur s'est organisé pour faire des commandes groupées

“ 80 % de notre chiffre c'était le marché de Briançon auquel il faut ajouter les restaurants. Pour nous c'était une catastrophe ” raconte Myrtille Brunet, membre active du GAEC du Lasseron et qui fabrique des fromages à base de lait de chèvres et vaches. L'exploitation de la société agricole a démarré en mai 2009 sous la houlette d'une parentèle installée à Cervières à une dizaine de kilomètres de Briançon.

“ Nous avons contacté le maire pour le faire revenir sur sa décision mais il craignait d'ouvrir la porte aux consommateurs italiens. Dans le même temps, un groupe de solidarité avec une petite dizaine de producteurs de Briançon s'est monté par le biais de consommateurs. Ça fonctionne par quartier. Une personne propose une commande groupée. On livre tel jour, à tel endroit ”.

La cagette numérique

Par ailleurs, au mois de janvier, le groupe de producteurs avait entamé avec le centre de formation Alilo une formation « cagettes » ou comment écouler sa production par l'informatique. “ On avait pris les devants sans imaginer que ça nous serait utile aussi rapidement ”.

Alilo est une SCOP née dans une AMAP bordelaise en 2013, qui associe formation et services numériques pour soutenir les producteurs en vente directe via des outils numériques et le partage de connais-sances. “ Il s'agit de recréer un nouveau système alimentaire durable à l’ère du numérique ”, confirme Myrtille. D'où la création de la plateforme “la cagette.net” créée par un formateur de Alilo pour faciliter ces relations entre les producteurs et les groupements de consommateurs.

“ On a créé une page Framacalc qui repose sur le logiciel libre Ethercal. Framacalc est un véritable tableur en ligne qui permet de travailler à plusieurs et en temps réel sur une même feuille de calcul. On va pouvoir ainsi créer des catalogues pour les autres producteurs. Les Briançonnais sont demandeurs de produits locaux. On a bon espoir de solutionner ponctuellement cette problématique du marché suspendu ”.

Article paru de L'Espace Alpin n° 366 du 20 avril 2020