Le secrétaire d’État Joël Giraud au chevet des maires ruraux haut-alpins
À l’issue de l’assemblée générale statutaire, le ministre a écouté, puis répondu aux interrogations et inquiétudes des maires haut-alpins concernant des problématiques aussi diverses que la prédation, la gestion de l’eau et de l’assainissement, le désengagement des services de l’État, le plan de relance, sans oublier le réseau ferroviaire, cheval de bataille perpétuel de l’ancien parlementaire haut-alpin. Autant de points qui permettront à sa ministre de tutelle de se faire le relais d’un certain nombre de problématiques lors du comité interministériel qui doit se tenir à la mi-novembre.
“ Je suis en train de mener une série de bilatérales avec l’ensemble des ministres de façon à ce que nous puissions voir dans les politiques publiques qu’ils mènent quelle est la part de ruralité qu’il faut inclure et quelles sont les politiques publiques qu’il faut réorienter de sorte que nous arrivions à un comité interministériel ruralité en pouvant faire un certain nombre de propositions concrètes sur certains des sujets évoqués. Cette méthode va nous permettre de travailler sur la ruralité dans chacun des départements ministériels ” a indiqué Joël Giraud.
Une visite ministérielle évidemment saluée par les maires ruraux haut-alpins, qui appellent de leurs vœux, dixit leur président Marc Beynet, réélu à cette occasion pour six ans, « une mise en œuvre rapide de l’Agenda rural ».
Une assemblée générale également marquée par la présentation d’une initiative 100 % Hautes-Alpes visant à défendre un mode de vie rural marqué notamment par la présence agricole.
Sur demande, chaque commune adhérente de l’association pourra se doter d’un panneau indiquant : « Attention village français, vous pénétrez à vos risques et périls ». Un moyen de rappeler aux citadins en mal de verdure que la présence de clochers, coqs, troupeaux et autres tracteurs, que certains tendent à considérer comme autant de sources de nuisances sonores et olfactives, font partie intégrante des petites communes rurales. “ Si vous ne supportez pas ça, vous n’êtes pas au bon endroit. Sinon, nous avons de bons produits de terroir, des artisans talentueux heureux de vous faire découvrir leur savoir-faire et leurs produits ” précise encore le panneau.
St.M.C. (Article paru dans L'Espace Alpin n° 377 du 16 octobre 2020)