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Mal-être des agriculteurs : se fédérer pour mieux aider et détecter la souffrance

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Dans les Hautes-Alpes, un comité de pilotage chapeauté par la MSA a été mis en place. Il regroupe toutes les personnes qui pourraient être en contact avec les agriculteurs ou les salariés agricoles

Jeudi 15 juin, à la préfecture des Hautes-Alpes se tenait une réunion du comité de pilotage (Copil) « Prévention du mal-être agricole ». Créé en septembre 2022, il regroupe de nombreux acteurs du monde agricole ou des organismes qui les côtoient. Piloté par la MSA Alpes-Vaucluse, il implique également l’État et bénéficie d’une ouverture assez large afin de balayer toutes les personnes ou institutions qui sont en contact avec le monde agricole : DDT, chambre d’agriculture, Agence régionale de santé, Jeunes Agriculteurs, Service de remplacement, banques, assurances, associations, Safer…

Plus d’une vingtaine de personnes étaient autour de la table pour dresser un bilan des derniers mois écoulés et de parler des perspectives. Difficulté économique ou financière, aléas climatiques, problèmes sanitaires, problèmes familiaux, soucis de santé, mésentente entre associés, accident de la vie… tous ces aléas fragilisent les agriculteurs et leurs familles.

Le premier constat établi par le Copil précise qu’une offre existe sur le département avec plusieurs organismes qui travaillent et prennent en compte ces problématiques, mais qu’il n’existe pas de véritable coordination. Le principal écueil est le respect de la confidentialité qui est un principe auquel aucun ne veut déroger. Ils réfléchissent donc à comment travailler ensemble en la respectant au travers de plusieurs pistes dont une plateforme collaborative qui pourrait être bientôt testée.

Plusieurs outils disponibles

Par ailleurs, la MSA compte beau-coup sur son réseau de sentinelles. Les sentinelles sont des personnes lambda sensibles au monde agricole qui bénéficient d’une journée de formation afin de leur permettre de repérer les situations de mal-être et d’orienter les personnes vers une prise en charge adaptée.

Aujourd’hui, il en existe moins d’une dizaine dans le département, mais une nouvelle session de formation est programmée le 5 octobre prochain. Sans lien contractuel, les personnes formées peuvent participer activement ou non au réseau, c’est sans obligation et ouvert à toutes les personnes majeures quels que soient leur activité ou leur statut : salariés, retraités, élus…

D’autres outils sont accessibles aux agriculteurs en souffrance, tous garantissent l’anonymat des appelants comme Agri écoute, un service d’écoute disponible 24 h/24 et 7 j/7 qui permet de dialoguer avec un psychologue (toujours le même) durant quatre séances gratuites avant d’être réorienté si besoin vers une autre prise en charge. 

Ceux qui souhaiteraient évaluer leur situation et celle de leur exploitation en ligne depuis chez eux peuvent également se tourner vers la plateforme d’autodiagnostic : https:// www.agricollectif.fr/diagnostic/

Les chambres d’agriculture se sont également saisies du problème avec la création des cellules Réagir. Toutes les chambres consulaires disposent du « service » ou de la réponse adaptée pour trouver des solutions et proposer un accompagnement personnalisé tenant compte des particularités territoriales.

Alexandra Gelber

Contacts :

• Chambre d’agriculture des Alpes-de-Haute-Provence :
Sébastien Bougerol - 06 33 40 55 09 - bougerol@remove-this.ahp.chambagri.fr

• Chambre d’agriculture des Hautes-Alpes :  
Sophie Simiand  - 07 89 20 47 06 - sophie.simiand@remove-this.hautes-alpes.chambagri.fr

Article paru dans L'Espace Alpin n° 437 du vendredi 24 juin 2023