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Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, en visite à Gap

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Irrigation, prédation, phytos, rémunération, les préoccupations ne manquent pas pour les agriculteurs !

À l’occasion du Salon de l’élevage de Gap, Marc Fesneau est venu à la rencontre de plusieurs filières des Hautes-Alpes. Tout au long de la journée, il a rencontré les acteurs du monde agricole et a participé à la restitution de la concertation régionale sur le Pacte et la Loi d’orientation et d’avenir agricoles

 

Cela faisait plus de vingt ans qu’un ministre de l’Agricul-ure n’avait pas foulé les terres haut-alpine. En effet, le dernier ministre à avoir fait le déplacement fut Hervé Gaymard. Il n’est donc pas galvaudé de dire que Marc Fesneau était très attendu du monde agricole haut-alpin.

Après une rencontre au ministère organisée le 7 mars à l'initiative du sénateur Jean-Michel Arnaud et le Salon international de l’agriculture au mois de mars, le ministre avait accepté l’invitation de la chambre d’agriculture et des syndicats à se rendre sur le terrain et, par là même occasion, d’inaugurer le Salon de l’élevage haut-alpin qui se tenait les 28, 29 et 30 avril à Gap. 

La journée a commencé au milieu des pommiers de Grégory Favier à La Saulce dans le sud du département où après une rapide présentation de l’exploitation et de l’économie de la pomme dans le département le ministre a pu mesurer la détresse des arboriculteurs qui doivent faire face à de multiples problématiques. 

Éric Allard, technicien à la chambre d’agriculture des Hautes-Alpes a débuté son intervention en abordant l’épineuse question des produits phytosanitaires et notamment des impasses techniques auxquelles les producteurs doivent faire face. « Nous devons avoir plus de facilité à avoir accès à de nouvelles solutions. Nous avons une échéance critique pour notre filière à fin 2024 comme pour les cerises avec la disparition du Movento, déplore le technicien. Des solutions existent partout en Europe sauf en France. Cela tient au fait que la France a par « mégarde » assimilé ces produits à des néonicotinoïdés ce qui n’est en fait pas le cas… Si nous n’avons pas de nouvelles solutions c’est toute la filière qui va basculer. Il en existera peut-être en 2029-2030 mais d’ici là il faut des solutions d’attente ».

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Alexandra Gelber

Lire l'article complet paru dans L'Espace alpin n° 434 du vendredi 12 mai 2023

 

• Ils ont dit…

  • Thomas Philip, représentant régional de l’Association Nationale Pommes-Poires (ANPP) : « On ne sait pas si le gouvernement est avec nous ou contre nous, nous avons besoin d’un signe fort ! ». « Nous sommes là pour produire des fruits, pas pour toucher des subventions ».
  • Éric Lions, président de la chambre d’agriculture des Hautes-Alpes : « Le verger haut-alpin est un verger très technique tourné vers le HVE, vers le zéro résidu, etc. C’est aussi cela l’image de ce verger ».
  • Laurent Depieds, président de la FRSEA : « Monsieur le ministre nous avons des problèmes sur le comptage des loups qui ne sont pas européens. Vous pouvez accélérer les choses, nous savons que l’OFB fait tout pour retarder la communication des chiffres. Il y a des blocages administratifs ».
  • Jean-Marie Bernard, président du Conseil départemental des Hautes-Alpes : « Il faut respecter le principe de l’antériorité, avant le loup il y avait des paysans et des éleveurs. Il faut remettre l’église au milieu du village ». « Je connais le problème depuis 20 ans.. ». « Je veux bien équiper tous les lieutenants de louveterie si vous leur donnez l’autorisation de tir, y compris dans les parcs nationaux ! ».
  • Florian Pellegrin, président de Jeunes Agriculteurs Paca : « Nous avons vu deux fois le président Macron, deux ministres et cela n’avance toujours pas assez vite ».

 

• Les orientations régionales du PLOAA

L’idée de ce pacte/loi est née d’un constat : d’ici dix ans, plus d’un tiers des agriculteurs sera en âge de partir à la retraite. Afin d’imaginer les contours de l’agriculture de demain et relever les défis qui se présentent, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a lancé à la fin de l’année 2022 une grande concertation nationale et régionale.

Celle-ci s’organise autour de quatre axes de travail : l’orientation et la formation ; l’installation ; la transmission ; l’adaptation et la transition face au changement climatique.

En région Sud-Paca, une plénière de lancement a été organisée le 14 février et a permis de présenter la méthode mise en place, le calendrier et les enjeux de l’agriculture régionale. Trois groupes de travail ont recueilli 75 contributions en ligne et 25 propositions consensuelles.

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