Ne pas lâcher la proie pour l'ombre
Créée en 1973, la DJA, comme nous l’appelons plus communément, a accompagné, depuis cinquante ans, la réussite de dizaines de milliers d’installations.
Depuis sa création l’évolution de ses conditions d’attribution a contribué à renforcer la professionnalisation des porteurs de projets ainsi que leur immersion dans leur environnement professionnel.
Les résultats d’une étude réalisée récemment par la MSA en témoignent. Le taux de maintien en activité au bout de cinq ans des agriculteurs ayant bénéficié de la DJA est 20 % supérieur à ceux qui se sont installés en dehors du dispositif des aides à l’installation.
Si dans notre région les élus ont, jusqu’à présent, été à l’écoute de nos propositions il est indispensable, s’agissant de l’accueil des candidats à l’installation ainsi que de leur accompagnement de conserver un cadre exigeant et ambitieux.
Avec autant d’installation que de départ, chaque année, dans notre département, le nombre d’exploitants ne diminue plus. On constate même une sensible augmentation de leur effectif.
Bien évidemment beaucoup reste à faire dans certains territoires pour assurer la transmission des exploitations.
À cet effet, la chambre d’agriculture va organiser dès cet automne des permanences décentralisées pour renseigner les agriculteurs qui s’interrogent sur les conditions de leur arrêt d’activité ainsi que sur la transmission de leur exploitation.
Gageons que le pacte de renouvellement et d’avenir pour l’agriculture, annoncé le mois dernier par le président Macron, viendra renforcer un dispositif qui a fait ses preuves. Il ne faudrait pas, comme le chien de La Fontaine, lâcher la proie pour l’ombre.
Mickaël Juran
Membre du bureau de la chambre d’agriculture 04
et président du COTIF
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