
Non aux blocages idéologiques !

À Sainte-Soline, sur les plateaux télé, les opposants à l’irrigation n’ont jamais de mots assez forts pour dénoncer les pratiques agricoles et, à grand renfort de pamphlets idéologiques, stigmatiser notre profession.
Inquiet de voir nos outils de production malmenés, nos usages condamnés et notre souveraineté alimentaire s’éroder, j’ai écouté avec attention les propos du président de la République à Savines-le-Lac.
Je partage les objectifs de sobriété et de stockage de l’eau développés et appelle à simplifier les réglementations coercitives qui ralentissent la réalisation des projets qui permettront, demain, de diminuer les prélèvements en période d’étiage.
À ce titre, il est indispensable de rompre le mur administratif pour, à brève échéance, simplifier et sécuriser les cadres législatifs et réglementaires, pour développer de nouveaux projets d’hydrauliques en substitution et moderniser nos réseaux vieillissants.
Je souhaite aussi rappeler l’engagement des agriculteurs, depuis plusieurs années, pour économiser l’eau et adapter leurs pratiques de production. Ils ont fait évoluer leur assolement et moderniser leurs systèmes d’irrigation pour optimiser les volumes prélevés.
Je réitère notre volonté de dialoguer et notre engagement de contribuer à la gestion durable de la ressource, c’est essentiel pour accompagner le développement de notre agriculture.
A contrario, je m’élève devant les blocages idéologiques et l’absence de pragmatisme des autorités administratives.
Ce n’est pas en entretenant une opposition stérile, entre les agriculteurs et les défenseurs de l’environnement que l’on satisfera aux enjeux de préservation des ressources en eau, tout en répondant à la nécessité de maintenir des filières économiquement viables.
Gérard Brun, vice-président de la chambre d’agriculture des Alpes-de-Haute-Provence