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Nouveau bâtiment du Crédit agricole Provence Côte d’Azur

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Un vaisseau amiral vertueux à tous les étages : le nouveau bâtiment qui abrite le Crédit agricole Provence Côte d’Azur à Manosque a été dévoilé au public mardi 27 juin.

 

Depuis le début de l’année, les équipes du Crédit Agricole Provence Côte d’Azur basées dans les Alpes-de-Haute-Provence, 150 collaborateurs, ont quitté leur ancien bâtiment qui dominait la vallée de la Durance au bord de la départementale, pour rejoindre un bâtiment flambant neuf dans la zone des Grandes Terres, toujours à Manosque, mais en bordure de l’autoroute A51.
Dans le département, la banque dispose de 24 agences et accompagne un habitant sur trois selon les chiffres avancés par l’établissement bancaire.
À la rénovation de l’ancien bâtiment devenu vétuste et qui n’était plus adapté à la dimension de l’équipe, le Crédit Agricole a préféré la construction d’un tout nouveau bâtiment dans cette nouvelle zone d’activités dynamique de la cité de Giono. « Entre une chênaie et une forêt rivulaire, le bâtiment se dévoile en parallèle à l’axe de l’autoroute, dans la partie de la parcelle la plus éloignée de l’entrée du terrain. L’axe d’entrée de l’accès se poursuit en traversant le bâtiment, avec en aboutissement, la pièce d’eau créée au sein d’une ‘oasis’ », précise le cabinet d’architecture R+4 qui était à la manoeuvre.
Petite particularité, côté autoroute, la façade laisse entrevoir de manière furtive et cinétique, en anamorphose le logo du Crédit Agricole.

Une construction exemplaire

Afin de rester fidèle à son surnom de Banque verte, le choix a été fait d’opter pour une construction qui se veut exemplaire sur le plan environnemental. Pour sa conception, elle dispose d’ailleurs du niveau Or du label « Bâtiment durable méditerranéen ». Les ambitions vont bien au-delà puisque le but est que le bâtiment atteigne la neutralité carbone d’ici 2050. Un message que l’établissement souhaite faire passer à ses partenaires comme cela a été martelé lors de l’inauguration, le Crédit Agricole veut être « la banque référente pour accompagner au mieux la transition du territoire ».
Les caractéristiques et les performances affichées sur le papier par le bâtiment sont remarquables, il consomme par exemple moins 41 % par rapport à la réglementation.
Esthétiquement, il s’intègre au paysage et utilise des matériaux à faible impact carbone et pour certains locaux : ossature bois en épicéa, terrasses en châtaignier, isolant en textiles recyclés, sol en pierre d’Au-vergne, parement en galets de la Durance, etc.
Il recèle également quelques innovations, il est par exemple chauffé et rafraîchi par la nappe de la Durance grâce à une pompe à chaleur eau/eau alimentée par la toiture photovoltaïque. La ventilation est assurée naturellement par l’évacuation de l’air par la toiture d’atrium qui prend l’air frais juste au-dessus de l’eau circulant dans des bassins, ainsi que par des vitrages électrochromes qui réagissent aux UV pour les parties où la protection solaire n’aurait pas été adaptée.
Ce nouveau bâtiment se veut donc exemplaire et avant-gardiste.

Trois questions à… José Santucci, directeur général du Crédit Agricole Provence Côte d’Azur

► Pourquoi avoir choisi de faire construire un nouveau bâtiment ?
« L’ancien datait de 1970, il était beaucoup trop grand, vétuste et il n’était plus trop entretenu. Nous avons décidé de rester à Manosque, d’investir dans un autre lieu et de faire de l’habitation sur l’ancien site, c’est un choix politique. Nous som-mes fidèles à cette ville c’est aussi pour cela que nous avons aussi rénové nos agences. »
► Comment se sont faits les arbitra-ges pour la construction de ce bâtiment ?
« Nous voulions un projet dans la voie de la transition et essayer d’en faire un emblème adapté à notre territoire. Nous avons fait confiance à un architecte sur des solutions un peu originales avec l’idée que nous avions les moyens de prendre des risques en la matière. Il a pu se faire plaisir. Nous voulons essayer de valoriser le travail de nos partenaires. Ce type de bâtiment est l’un des premiers en France. »
► Votre établissement revendique d’être resté une banque agricole. Qu’est-ce qui est entrepris aujour-d’hui en la matière ?
« Nous sommes très fiers de nos racines, c’est ce qui ancre notre solidité même si nous nous développons en dehors. Ce développement se fait au profit du monde agricole et du monde rural. Nous accompagnons les agriculteurs sur des solutions plus économes en carbone. Même si le virage est déjà pris, il y a des solutions qu’on ne connaî t pas encore et qu’il faut imaginer. Nous avons par exemple une start-up à Sophia Antipolis qui travaille sur la mycorhization sur des souches déjà présentes. Nous devons trouver de nouveaux modes de production plus vertueux. Le groupe investit beaucoup à l’échelle nationale une enveloppe d’un milliard d’euros a été dégagée pour l’accompa- gnement de la transition agricole et agro-alimentaire. »
Propos recueillis par A.G.