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Ovins : des prix jamais observés à Pâques
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Même en cette période festive où les prix sont traditionnellement hauts, “ ces niveaux de prix n’ont jamais été observés ” s’étonne Cassandre Matras, responsable de projets au sein de l’Idele.
En semaine 13, début avril, les cours de l’agneau ont ainsi atteint 7,65 €, soit près d’un euro de plus que le prix maximum observé en 2019. Au moment du premier confinement, en avril 2020, les producteurs avaient pourtant eu peur de voir leurs productions boudées par des Français interdits de rassemblements familiaux. Reflets de ces inquiétudes, les cours avaient même perdu 0,50 € juste avant Pâques.
Dès avant les fêtes pascales de 2020, ils sont cependant repartis à la hausse, pour ne plus retomber. Une dynamique qui, selon les experts, s’expliquait par une offre faible liée à des importations en retrait, et des efforts consentis par la grande distribution pour mettre en avant les produits nationaux. Alors que les cours se maintiennent toujours à ces niveaux élevés, les raisons auraient changé : c’est désormais la demande qui tirerait les prix en cette saison.
Hausse de production, reprise des importations
“ Cette année, à Pâques, nous avons eu l’agréable surprise de voir les Français encore plus présents aux achats ” confirme Cassandre Matras. Les allègements des contraintes sur les déplacements interrégionaux au moment de Pâques, juste avant le troisième confinement, auraient notamment relancé selon l’experte la demande intérieure en agneau pascal. Dans ce contexte, ni la hausse de la production (+ 4 % en février par rapport à 2020), ni la reprise des importations (+ 25 % en février 2021 sur un an) ne seraient parvenues à éroder les cours.
Les fêtes musulmanes à venir dans les prochaines semaines pourraient à leur tour contribuer à maintenir les cours. Dès le mois de juin, la réouverture des restaurants pourrait prendre leur relais avec une demande renouvelée, comme l’avait montré le déconfinement du printemps 2020. Au total, “ les niveaux de prix pourraient rester élevés » dans les prochains mois ” analyse Cassandre Matras.
L'énigme britannique
Les surprises pourraient venir de l’évolution du marché international. Du côté de la Nouvelle-Zélande, les exports demeurent tournés vers l’Asie, en manque de viande suite à la crise de la fièvre porcine. Les importations d’origine néo-zélandaises, qui étaient déjà en retrait en 2020, ont à nouveau reculé de 9 et 19 % aux mois de janvier et février 2021 par rapport à l’année précédente, d’après les chiffres de l’Idele.