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Pastoralisme : des calmants pour les brebis : le CAF Loup « stupéfait »

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Prédation : Le 14 février, le préfet référent national sur la politique du loup Jean-Paul Celet a proposé l’expérimentation d’une phéromone apaisante ovine pour limiter l’impact de la prédation sur les brebis. Une idée heureusement abandonnée face au tollé suscité dans le monde agricole.

Heureusement, l’idée a été abandonnée. Au grand soulagement de la profession agricole qui était plutôt interloquée qu’une idée aussi improbable ait pu cheminer au point de faire l'objet d’une proposition sérieuse de la part des pouvoirs publics.

Le 14 février, à l’occasion d’une réunion du groupe de travail « cœurs de parcs nationaux », Jean-Paul Celet, préfet référent national sur la politique du loup, avait en effet proposé l’expérimentation de la « SAP » une phéromone apaisante ovine, sur les cheptels ovins. L’idée avait été émise par un représentant des parcs nationaux lors d'un groupe national loup en novembre.

Le but ? Réduire le stress des animaux et les pertes indirectes qui en découlent (avortements, chute de production de lait…).

Un autre objectif visait à vérifier si ces phéromones favorisent le comportement grégaire des ovins, permettant de réduire indirectement l'impact de la prédation.

Les réponses des Présidents :

C’était purement et simplement de la provocation !
Cette proposition a aujourd’hui été abandonnée et heureusement, parce que lorsque nous l’avons entendue, nous avons considéré que c’était purement et simplement de la provocation. Com ment peut-on même envisager de prendre ce genre de mesures ? Nous étions en droit de supposer que le préfet coordonnateur du plan loup avait bien conscience des difficultés rencontrées par les éleveurs, mais c’est à se demander si c’est vraiment le cas. Plutôt que d’imaginer de pa reilles aberrations, ne serait-il pas préférable de garantir le maintien des agents de la brigade loup, dont on a appris il y a peu que les con trats arrivaient à leur terme en septembre prochain ? Est-ce qu’il ne faudrait pas par ailleurs davantage de communes en cercle zéro ? Il me semble que des mesures de ce type seraient plus pertinentes pour aider les éleveurs à supporter le fléau de la prédation.

Frédéric Esmiol, président de la Chambre d’agriculture 04
Cela relève du délire !
Si maintenant il faut droguer les brebis pour qu’elles soient moins stressées, demain on n’a qu’à aussi droguer les éleveurs et les bergers pour que l’impact de la prédation sur leur vie soit moins difficile ! A l’heure où on nous dit qu’il faut manger sain, qu’il faut produire en bio et réduire l’usage des produits phytopharmaceutiques de synthèse, on devrait accepter de shooter nos brebis pour permettre au loup d’accomplir son travail de saccage de l’élevage pastoral ? Cela relève du délire ! Plutôt que d’orienter la recherche vers de telles inepties, je suggère que les scientifiques travaillent plutôt à créer une souche de loups végétariens, voire carrément vegans... Heureusement, cette proposition saugrenue a été abandonnée, mais je ne doute pas que des idées de ce genre réapparaissent, portées des gens dont le seul souci n’est pas la gestion de la prédation, mais l’expansion du loup sur nos territoires.

Eric Lions, président de la Chambre d’agriculture 05

 

Lire l'article complet de l'Espace Alpin n°365