Politique : Emmanuel Macron annonce un pacte de renouvellement et d’avenir
« Je souhaite une mobilisation de tous au service du renouvellement des générations et au service de la souveraineté agricole et alimentaire », a annoncé le président Emmanuel Macron, en rendant un vibrant hommage à la résilience du monde agricole au cours des deux dernières années, notamment pendant la crise du Covid et depuis le début de la guerre en Ukraine. « N’oublions pas tout ce que nous devons à l’agriculture », a-t-il déclaré, regrettant que beaucoup soient « retournés à leurs vieilles habitudes ».
S’il donne quitus aux lois Egalim 2 « grâce auxquelles on a évité des drames (…). On va appliquer avec fermeté, on va mobiliser, et je suis prêt à ce qu’on change encore les choses si nécessaire », a-t-il lancé. Le chef de l’État qui a, par ailleurs, mis un terme au débat sur les critères de l’assurance récolte (voir ci-dessous) a pris l’engagement que les contrôles seront renforcés envers certaines grandes enseignes, car « l’alimentation a un prix », a-t-il martelé. Réaffirmant que la souveraineté alimentaire « passe par l’eau », il entend « sanctuariser la ressource en eau pour l’agriculture » et a invité « à dépassionner le débat ».
Faciliter la transmission
Emmanuel Macron a surtout esquissé les grandes lignes de ce que sera la future loi d’orientation agricole qui devrait être rédigée avant la fin du premier semestre 2023.
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Assurance récolte : les derniers arbitrages rendus
Au cours de son intervention, Emmanuel Macron a confirmé ce que les organisations professionnelles agricoles attendaient avec impatience, c’est-à-dire la mise en place des critères européens Omnibus « 20/70/90 ». Autrement dit, le seuil de déclenchement est fixé à 20 % de pertes, tandis que l’État subventionnera à hauteur de 70 % les polices d’assurances des agriculteurs. Enfin, il interviendra à hauteur de 90 % pour le déclenchement de la solidarité nationale. « Avec ce dispositif nous voulons créer un appel d’air et inciter les agriculteurs à s’assurer », a-t-il dit. Cependant, ce dispositif est soumis à une clause de revoyure « si on dépasse 680 millions d’euros. On remet alors tout le monde autour de la table ».