Portrait : Avec l'amandier, c'est un peu de Méditerranée dans les Alpes
Sur une carte éditée en 1995 par le domaine de la Thomas sine, à Manosque, site de préservation des espèces fruitières anciennes, il n'est fait aucune mention de la culture de l'amandier. Signe que cette pratique jadis présente avait disparu du terroir haut-alpin.
Il n'en est plus tout à fait de même grâce à l'initiative de Cyril Mallet, dé sormais à la tête d'une exploitation d'une douzaine d'hectares. La plantation du verger a débuté en 2014 et les parcelles les plus récentes ne sont encore âgées que de deux ou trois ans. « Je ne suis donc pas en pleine production, c'est la raison pour laquelle je suis pluriactif à l'heure actuelle », précise l'amandiculteur.
La pluriactivité est une situation courante dans le département, et nombre d'agriculteurs s'y astreignent.
Cyril possède une entreprise artisanale de travaux publics, orientée dans les enrochements et décaissements. Il a une troisième corde à son arc, celle de guide en montagne et moniteur de VTT. « Je remplace cette dernière petit à petit par les travaux publics. Quand les amandiers arriveront à une production suffisante, je m'y consacrerai totalement, confie-t-il. En attendant, il me faut compléter ma rémunération par cette pluriactivité. »
Mi-septembre, la récolte est achevée. Cyril Mallet a mis un point final mardi 13, afin d'éviter la pluie annoncée pour le lendemain. Les amandes étaient ainsi à l'abri dans une benne sous le hangar.
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