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Portrait : La ferme où la chèvre alpine est reine

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Sous le ciel bleu du Veynois, veillée par la muraille calcaire du Dévoluy, la Ferme de Meyssirat aborde la saison automnale. Depuis deux semaines, les chèvres de Christopher Simiand ont rejoint les murs d’un coquet bâtiment, la bergerie.

Trente-cinq mères composent l’effectif de chèvres alpines, auquel s’ajoutent des jeunes, quelques boucs, et, en janvier, les cabris en gestation.

L’élevage est récent, puisque créé fin 2021. La chèvre appartient à la légende française. Qui n’a pas en tête la chèvre de Monsieur Seguin ? Nombre d’enfants ont pleuré sur le sort de la chèvre finalement dévorée par le loup après avoir goûté à une journée de liberté dans la montagne. Elle n’a pas non plus été toujours aimée des hommes.

Les chèvres étaient, il y a deux siècles, très nombreuses dans le département, mais le préfet Ladoucette prit une série de mesures contre elles et leur effectif diminua beaucoup. Les dévastations qu’elles commettaient alors étaient devenues insupportables. Il prenait pour exemple l’arrêt de la cour de parlement de Grenoble, du 11 août 1735, « portant inhibition et défenses à toutes personnes d’avoir et entretenir des chèvres sans permission. À peine d’amendes. » 

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Lire l’article complet paru dans L’Espace Alpin n° 445 du vendredi 24 novembre 2023­