Portrait : L'aventure agricole d'un couple dédié à la pomme des Alpes
« Quand un client vous dit qu'il ne peut plus acheter ni manger d'autres pommes que celles qu'on lui propose, c'est une reconnaissance revigorante pour notre travail », lance Chantal Nal qui avec son époux Bernard, dirige une exploitation agricole bien connue au Poët, à la limite des deux départements alpins.
Une exploitation agricole qui donne la priorité à l'arboriculture mais pas seulement, et qui s'est placée sous le label de l'agriculture raisonnée en respectant les chartes des vergers écoresponsables et à Haute valeur environnementale. Car, plus qu'une entreprise agricole, comme les autres, la ferme des Bernardins est d'abord, et avant tout, une aventure de couple.
Un couple formé par les héritiers de deux familles bien installées dans l'histoire du terroir de la vallée de la Durance. « On possède deux exploitations, précise d'ailleurs Bernard Nal. Sur Claret, avec des terres qui viennent de ma grand-mère et sur Le Poët, des terres qui viennent de mon épouse, la quatrième génération des Fournier ».
Au commencement Bernard est menuisier, l'un des huit enfants de la famille Nal composée de quatre garçons et quatre filles, mais un seul qui a donc pris la relève à la ferme familiale. « Mes grands-parents avaient des chèvres, faisaient du foin et beaucoup de vignes. À l'époque, il y avait encore trois caves viticoles dans le pays : Tallard, Monetier et Valserres. Reste aujourd'hui seulement Val serres, raconte-t-il. Mon beau-père faisait aussi de l'élevage de porcs et de poules pondeuses, mais avec l'arrivée de l'arrosage sur le plateau du Puy dans les années 1980, les choses se sont beaucoup modifiées. J'ai planté en 1990 les premiers pommiers lors de mon installation à Claret. En 1998, on a créé avec Chantal une EARL, j'étais associé exploitant et l'oncle de Chantal associé non exploitant comme ses parents. Puis on a arrêté l'élevage. Aujourd'hui, on travaille le foin, les céréales en agriculture biologique et donc l'arboriculture en agriculture raisonnée sur une cinquantaine d'hectares. Au total, on possède une quinzaine d'hectares de vergers ».
Un vide-greniers comme point de départ !
« On est un peu précurseurs en matière de vente dir ecte », lance Chantal Nal qui fréquente le marché d'Aiglun depuis 2017, mais aussi depuis une quinzaine d'années se rend avec son époux le samedi matin à Aubagne et le dimanche matin à Gardanne en proposant notamment ses pommes Golden, Reinette, Gala, Granny, Fuji, Chanteclerc, les poires Williams, Conférence et Martin Sec, les abricots et les cerises en saison, mais aussi les produits dérivés de la ferme comme les jus de fruits, compotes, cidres, confitures, pétillants.
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Bernard Fali