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Portrait : Les Rigatoni, Fusili, Penne de Clémence à la conquête des plus fins palais

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« Il n’est de bon mouton qu’à Savournon ! », s’exclamait le président Édouard Herriot. Le village pourrait aussi devenir fameux grâce aux pâtes artisanales Maison Beynet, issues des céréales familiales

« Il faut que la France soit agricole », commentait Talleyrand. Pour ce faire, il fallait un peuple nombreux de paysans.

Longtemps, l’Hexagone s’est engagé dans l’agriculture. Puis, les agriculteurs ont vu leurs effectifs fondre comme neige au soleil. Un phénomène auquel les Hautes-Alpes n’ont pas échappé.

La déprise agricole, l’abandon du monde rural par ses habitants ont été une dure réalité. De nos jours, un vent d’optimisme souffle de nouveau sur le département des Alpes hautes. Des jeunes hommes et des jeunes femmes s’installent, au point de compenser les départs des anciens.

Un coup de jeunesse qui s’accompagne d’une réalité nouvelle, nécessaire en bien des cas, la diversification. Clémence Beynet, 26 ans, jeune mère de famille, illustre parfaitement le sort nouveau d’une partie de l’agriculture haut-alpine.

Sur la montagne d’Aujour, toile de fond de la commune de Savournon, les nuages gris se sont amoncelés. Peut-être sont-ils annonciateurs d’un nouvel épisode pluvieux. « Ce qui ne nous chagrinerait pas, bien au contraire ! », dit Régis Beynet, le père de Clémence. Tous deux font cause professionnelle commune depuis l’année dernière. Ils ont créé le Gaec Maison Beynet quand Clémence a opté pour un changement de métier.

« J’étais cuisinière dans la restauration pendant les deux années écoulées. J’avais en tête de concrétiser mon projet de pâtes artisanales fabriquées avec les céréales cultivées par mon père. Il restait à le réaliser », raconte-t-elle. Avant de rejoindre son père, la future productrice a réalisé un parcours initiatique en quelque sorte : un BPREA à l’ADFPA de Gap.

La voilà donc brevetée.

(…)

Maurice Fortoul

Lire l'article complet paru dans L'Espace Alpin n° 435 du vendredi 26 mai 2023