Portrait : « Nature est un doux guide... », Luc Bernard emboîte le pas de Montaigne
Nombreux sont les grands hommes qui nous montrent la voie, ouvrent nos esprits.
Montaigne n’est pas en reste en nous incitant donc à nous tourner vers la Nature. Puisque nous en sommes à évoquer des noms fameux, citons encore Victor Hugo : « C’est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas (Carnets) ».
Au pied des lacets du col du Noyer, un Dévoluard, lui, prête l’oreille à son environnement naturel. Bandana rouge vissé sur la tête, des yeux d’un bleu clair grand ouverts, Luc Bernard est en étroite relation avec la nature. « Jeune déjà, j’avais la passion du végétal. Avec mon père, j’allais à la cueillette des baies d’argousier pour les laboratoires, des champignons, des petits fruits rouges », raconte-t-il. Après une carrière professionnelle à l’imprimerie Louis Jean, à Gap, interrompue par la fermeture de l’entreprise, Luc ne met pas longtemps à entrevoir un nouveau métier, une nouvelle vie.
En 1999, il reprend la ferme familiale tombée en désuétude au Villard de l’Enclus, hameau de Saint-Étienne-en-Dévoluy, sur la route d’accès menant au téléphérique du Pic de Bure. « Mes grands-parents maternels étaient éleveurs et faisaient de la polyculture. Moi, j’ai opté pour l’herboristerie avec une dizaine d’hectares. C’était en 1999 », poursuit-il. Cette même année, le Dévoluy était marqué par le tragique accident du téléphérique. Difficile de ne pas évoquer brièvement le drame.
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