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Portrait : une vie consacrée à l’élevage

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Roger Serres est un passionné qui, même retraité, continue à aider son fils qui a repris l’exploitation

Au hameau du Courtil, commune de Dévoluy, l’été amorce son déclin. Un nouvel automne se profile, dont les signes avant-coureurs sont déjà présents. Devant la maison de la famille Serres, des sureaux ont ainsi leurs tiges chargées de baies à maturité, propices à la confiture. Et, surtout, le fils, Michel, vient d’achever les coupes de foin. « Les balles sont à l’abri, une bonne chose car la pluie est annoncée » précise Roger, retraité depuis une dizaine d’années, mais toujours actif. Comme beaucoup d’agriculteurs qui ont transmis le flambeau à la génération suivante, il assure un coup de main bienvenu.

À 75 ans, cet éleveur d’ovins a vécu la formidable évolution de l’agriculture. Devant la belle et ancienne bâtisse aux volets et portes bleus, les souvenirs affleurent sans difficulté. « Là, c’était l’étable des vaches, la porte suivante celle des moutons, puis celle des cochons, il y en avait quatre ou cinq. » L’ultime porte donnait sur l’écurie des mules. « Mon père a eu son premier tracteur en 1958 ! » 

Parler d’évolution n’est donc pas un vain mot ici. Roger Serres la décrit avec force détails, déroulant une véritable tranche d’histoire familiale et professionnelle, qui a affecté tout le territoire dévoluard, haut-alpin, national.

« L’exploitation paternelle comptait des vaches et des moutons. Quand je me suis installé, il a fallu faire un choix : bovins ou ovins ; ce n’était plus possible d’élever les deux. J’ai opté pour les ovins car le Dévoluy leur convient mieux. Ici, il n’y a pas beaucoup d’eau et les vaches laitières ont un grand besoin d’eau. »  On dit du Dévoluy que la rosée matinale déposée sur les prairies suffit à désaltérer brebis et agneaux. Le cheptel ovin règne donc en maître entre Bure et Obiou, comptant 25 000 têtes.  Quant aux Dévoluards, ils se contentent d’être un millier d’habitants permanents. Les saisons d’hiver et d’été gonflent évidemment cette statistique de manière très marquante. Dans les années 1960, la station de Superdévoluy a lancé l’activité touristique, et devait suivre celle de La Joue-du-Loup. Les deux sites sont désormais reliés.

Lire l'article complet paru dans L'Espace Alpin n° 397 du vendredi 17 septembre 2021