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Récupérer la pleine capacité du barrage de la Laye : « Un enjeu vital pour le territoire »

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Rencontre avec Noël Piton, ingénieur agronome, spécialiste des questions liées à la gestion de l’eau et à l’irrigation, président du SIIRF, syndicat intercommunal d’irrigation de la région de Forcalquier, propriétaire et gestionnaire du barrage de Laye.

L’Espace Alpin : À quelle époque et dans quel contexte ont été créés le SIIRF et le barrage de la Laye ?
Noël Piton : Le syndicat a été créé en 1962, composé de huit communes autour de Forcalquier1, chacune désignant deux délégués. Ces 16 délégués composent le conseil syndical du SIIRF, propriétaire et gestionnaire du barrage de la Laye et du patrimoine associé : bornes d’irrigation, station de pompage, compteurs, réservoirs…
Depuis l’origine l’exploitation est attribuée par affermage à la Société du canal de Provence. Le barrage, un ouvrage en remblai de 35 mètres de haut, a été construit sur la commune de Mane en 1963/64, les équipements d’alimentation du territoire entre 1964 et 1981.
Le début des années 60 c’est la période qui correspond à l’aménagement du canal EDF, le lancement d’une importante politique d’aménagement hydraulique nationale et de l’expansion du maïs en France. Le ministère de l’Agriculture mettait alors beaucoup de moyens pour l’aménagement de l’irrigation. PACA était la première région irrigable de France, pour se retrouver aujourd’hui en 8e position, le maïs s’étant surtout développé dans les autres régions françaises. Sur notre territoire l’aménagement de la Durance et du Verdon s’est donné un objectif de sécurisation en eau de la région et des réseaux agricoles existants (canaux de la moyenne et de la basse Durance). Mais le canal EDF a également permis la mise à l’irrigation de nouveaux territoires (Salignac, Les Plaines des Mées, Mison, le plateau de Valensole…). Certains territoires ne pouvaient pas être desservis par les grands aménagements ; l’amenée de l’eau s’est organisée localement, par exemple autour du lac de Thorame et sur la Motte-du-Caire. Sur le bassin versant du Largue la solution a été le barrage de la Laye. Avec une capacité de 3,5 millions de m³, cette retenue est la ressource la plus importante du bassin.

Autres questions de l'interview :

  • Quel parcours vous a conduit à la présidence du SIIRF ?
  • Quels sont aujourd’hui les usages de l’eau issue de la retenue ?
  • L’ouvrage est-il bien dimensionné en rapport des besoins et de la ressource ?
  • Les effets du changement climatiques sont-ils perceptibles sur le secteur, l’investissement nécessaire en est-il d’autant plus urgent ?
  • Où en est en le projet de l’évacuateur, quelle est l’estimation de son coût ?
  • Avez-vous un enseignement à tirer de la crue de décembre dernier ?
  • Un exercice de sécurité est organisé ce 15 janvier, en quoi consiste-t-il ?
  • Vous avez décidé de ne pas vous représenter aux élections municipales. Souhaitez-vous poursuivre vos fonctions à la présidence du SIIRF ?
     

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