Rencontre : Un préfet de dossiers et de terrain
Dominique Dufour est originaire de l’Île de la Réunion et à sa sortie de l’École nationale d’administration (ENA) il a eu une carrière dite « classique » de haut-fonctionnaire : directeur de cabinet, sous-préfet, membre de cabinets ministériels…
Cependant, après quelques années au service de l’État il a souhaité se confronter à l’univers de l’entreprise privée en devenant secrétaire générale de la compagnie aérienne Air Austral. Nommé préfet des Hautes-Alpes en août 2022, il a, depuis, dû se confronter à la dure réalité du terrain et prendre des dossiers sensibles à bras-le- corps.
L’Espace Alpin : Revenir à la fonction publique après plusieurs années dans le privé, n’est-ce pas difficile ?
Dominique Dufour : C’était un métier différent mais je voulais voir le fonctionnement de l’État comme un utilisateur. Je pense que c’est toujours utile et intéressant. Mon parcours dans le corps préfectoral avait été assez classique, ce qui m’a permis de voir des territoires très différents : l’Ain, le Lot-et-Garonne, les Hauts-de-Seine, les Yvelines… J’étais ravi de revenir en préfecture dans les Hautes-Alpes pour mon premier poste de préfet. Ce qui est d’ailleurs souvent le cas, car c’est un territoire complet, complexe et formateur. C’est un petit département en matière de population, mais il est vaste avec des problématiques prégnantes : agriculture, eau, migration, etc. Un ensemble de sujets qui rend le poste très intéressant.
Comment avez-vous appréhendé cette nouvelle fonction ?
D.D. : Il a fallu que je m’imprègne des dossiers le plus rapidement possible. Donc dès mon arrivée, j’ai multiplié les rencontres comme par exemple avec les éleveurs dans le Champsaur. J’aime voir les choses de visu et parler avec les protagonistes. J’essaye d’être très présent sur le terrain pour parler aux élus, aux acteurs économiques… Il y a une énergie folle dans ce département qui est en développement permanent.
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