Session Chambre d'agriculture 05 : « Nous accompagnons notre agriculture dans son adaptation »
A quelques heures du départ de la délégation de producteurs haut-alpins pour le Salon international de l’agriculture, les membres de la chambre consulaire tenaient une séance studieuse à l’hôtel du Département. Le président de l’assemblée départementale, Jean-Marie Bernard, saluait ses hôtes du jour, marquant par là-même son attachement au monde agricole haut-alpin.
Avant d’aborder l’ordre du jour consacré prioritairement au bilan de l’année 2021, Éric Lions en énumérait quelques caractéristiques : le gel du printemps qui a touché fortement les productions végétales, la prédation qui ne faiblit pas, le positionnement du département comme pre-mier producteur « bio » français avec plus de 30 % de ses surfaces cultivées, le projet désormais avancé d’AOP pour le Bleu du Queyras et celui qui suit de près pour la tomme du Champsaur, le Projet alimentaire territorial, l’agrément HAUTES-ALPES Naturellement® accordé à plus de 120 nouveaux produits. Insistant aussi sur « la plus forte délégation de producteurs présente à Paris depuis neuf années », un succès déjà probant auquel le président associait les techniciens et cadres de l’institution qui ont largement contribué à ce déplacement.
Bilan financier voté à l’unanimité Présenté par Lionel Marchand, agent comptable de l’État, et par Olivier Turini, responsable financier de la chambre, le bilan financier a été voté à l’unanimité ; seul un administrateur s’est abstenu. Quelques chiffres illustrent la situation financière : l’excédent de l’exercice écoulé s’élève à 67 839 € ; les charges de personnel ont augmenté à la suite d’embauches et représentent 59 % des dépenses ; le budget de fonctionnement a baissé pour se situer à hauteur de 40 %. Au chapitre des recettes, il convient de noter que la fiscalité affectée à la chambre consulaire représente 39 % des recettes.
Quant au fonds de roulement, c’est-à-dire la trésorerie disponible, il est de 783 893 €. Le projet majeur financier pour les années 2022 et 2023 tient dans la réalisation du pôle agricole (voir encadré), un projet qui aboutira à l’installation de la chambre d’agriculture dans de nouveaux murs. « L’appel d’offres a été déposé le 24 février » a confirmé Éric Lions.
Maraîchage : un potentiel à développer
Quand Éric Lions évoque l’accompagnement de l’agriculture haut-alpine pour sa nécessaire adaptation, le maraîchage en fait partie. S’il n’est pas question que le terroir des Hautes-Alpes devienne un vaste jardin potager, il y a la place pour son développement, un mouvement déjà entamé comme en attestent quelques chiffres. En 2020, 137 producteurs de légumes étaient recensés, soit 83 % de plus qu’en 2010. 32 de ces producteurs en ont fait leur activité principale, et près de la moitié en bio. Certes, la surface consacrée est encore modeste avec 135 ha, soit une surface moyenne de 1 ha.
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