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Session chambre d'agriculture : Un réel enthousiasme chez les nouveaux agriculteurs mais d'autres en proie aux difficultés de diverses natures

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La session du mois de février a fait la part belle au parcours à l'installation. Elle a également abordé le sujet délicat du mal-être agricole avant d'évoquer les récentes Assises de l'eau

Philippe Allec et Lionel Jacquemin, techniciens de la chambre consulaire, ont effectué un état des lieux du parcours à l’installation envisagée par de jeunes ou moins jeunes candidats voulant devenir éleveurs, maraîchers – les deux productions les plus plébiscitées l’année dernière -, céréalier, producteur de plantes à parfum et médicinales, de petits fruits…

« 300 DJA sur les huit années écoulées, c’est assez considérable ! », a commenté Lionel Jacquemin, qui complétait : « Le suivi de ces dossiers s’est accompagné de 198 avenants, signifiant un effort demandé aux candidats pour se réajuster à la réalité de leur projet ; une adaptation indispensable ».

Éric Lions précisait que « 120 dossiers étaient compliqués, en partie à cause de la transition vers la nouvelle Dotation Jeune Agriculteur en 2024. Occasionnant un surcroît de travail pour les faire aboutir ». La DJA sort de la tutelle de l’État pour être placée dans le giron de la Région, laquelle est dans la nécessité de créer un service dédié.

Brigitte Cadenel, cheffe du service agriculture et espaces ruraux à la DDT 05, insistait auprès des futurs installés « pour prévoir une année dans la perspective de votre projet ; néanmoins, nous sommes bien rodés avec la chambre ».

Thierry Chapel, directeur départemental des territoires, relevait « la volonté de continuité et de cohérence ; pour ce faire, il faut mettre en place des réseaux pour que cela fonctionne bien au service des agriculteurs et des jeunes ».

Lionel Orcière, membre de la chambre, évoquait un obstacle à éviter : « Il faut impérativement déposer les projets avant le 15 mai pour ne pas perdre une année de Pac ! »

Alexandre Lagier, de son côté, espère « que cette crainte soit écartée en œuvrant ensemble avec la Région ». Il est louable de constater pareille convergence pour ne pas rompre l’efficacité des services et la Région peut escompter être épaulée pour réussir la transition qui lui échoit.

Le bien-fondé de  la DJA : 94 % des nouveaux installés toujours en activité au bout de cinq ans

Sur le profil des porteurs de projets, il est utile de préciser que 71 % ont entre 20 et 40 ans, que 20 % ont plus de 40 ans. Seuls 2 % ont moins de 20 ans, des fils et filles d’agriculteurs qui entrent dans la structure existante familiale. 75 % des nouveaux installés sont aidés par la DJA, les autres s’abstenant de la solliciter. Le bien-fondé de la DJA est illustré par ces deux derniers chiffres : si 85 % des nouveaux installés sont toujours en activité au bout de cinq ans, ils sont 94 % après avoir bénéficié de la DJA. « L’importance de la dotation dans la pérennité de l’exploitation est évidente », a plaidé le président Lions.

Sandrine Hauser apportait un éclairage pertinent : « l’élevage nécessite des investissements importants, ce qui induit une implication plus forte de l’agriculteur. Aussi, on n’arrête pas au bout de cinq ans ! ».

(…)

Maurice Fortoul

Lire l'article complet paru dans L'Espace Alpin n° 430 du 10 mars 2023

 

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ASSISES DE L'EAU : « J'ai quitté la séance ! » tempête Bernard Allard-Latour

“ Je représentais notre chambre et j’ai assisté à deux ateliers ; l’hydraulique agricole et la Gemapi (gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations). Mais à la présentation qui en a été faite par l’Agence de l’eau, j’ai quitté les lieux ! ” a clamé Bernard Allard-Latour, le représentant de la chambre consulaire à l’adresse de l’assistance et, tout particulièrement du préfet Dominique Dufour et, occasionnellement, du président du Département, Jean-Marie-Bernard.

“ Vous, les Haut-Alpins, on a besoin de vous ! Par exemple en retenant l’eau en cas de crue. On nous réclame constamment la solidarité de l’amont vers l’aval ; il faut aussi celle de l’aval vers l’amont. Il est demandé à l’amont de protéger l’aval, mais nous n’avons pas la masse démographique et les collectivités territoriales locales n’ont pas les moyens financiers. Il faut revoir la loi de financement de la Gemapi. Le Syndicat mixte d’aménagement de la vallée de la Durance reconnaît notre incapacité financière et il pourrait porter le dossier. Mais tous ces propos n’ont pas figuré dans le rapport de la table ronde ! ”.

Après cette mise au point, Jean-Marie Bernard a rappelé que “ la façon dont on gérera l’eau à l’avenir nécessite un débat et des consensus ”. Puis Dominique Dufour, représentant de l’État, répondant brièvement aux inquiétudes exprimées au cours de la session, concluait : “ Il y a vraiment des raisons de penser à un développement futur de l’agriculture dans les Hautes-Alpes ” assurant son soutien.