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Visite Ministérielle : Un ministre à l’écoute et qui semble déterminé à soutenir l’agriculture bas-alpine

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Julien Denormandie, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation est venu sur le plateau de Valensole et à Manosque pour rencontrer les acteurs du monde agricole et aborder leurs problématiques.

Le décor était planté, et de bien belle manière, pour accueillir le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation au Gaec La Birone appartenant aux frères Aurélien et Sylvain Aubry à Puimoisson.
Malgré le froid ambiant, l’atmosphère était vite réchauffée, par le soleil radieux, mais également par la vue époustouflante des champs de lavandin et d’immortelle qui s’étendaient à perte de vue. Un paysage et une météo typiques des Alpes-de-Haute-Provence contrastant avec la pluie que le ministre avait essuyée avec le président de la République lors de sa venue aux Terres de Jim en septembre.
Accueilli par l’ensemble des personnalités départementales, des élus et des représentants de la profession agricole, Julien Denormandie a débuté sa visite bas-alpine par cette exploitation représentative du plateau de Valensole, afin d’aborder la question de l’eau dans le cadre du Varenne de l’eau. Les détails de celui-ci ont été dévoilés mardi 1er février.
Aurélien et Sylvain Aubry ont commencé par présenter leur exploitation et leur distillerie construite avec notamment des fonds régionaux et européens FEADER. Une installation alimentée grâce à un bassin de récupération des eaux de pluie.
André Bernard, le président de la Chambre Régionale d’Agriculture a ensuite pris le relai pour évoquer l’importance de l’hydraulique dans la région Sud-Paca.
Il a également fait un petit historique de cette question, allant du pont du Gard aux lacs du Verdon en passant par les prairies de La Crau. Il a rappelé l’importance d’une gestion du partage de l’eau la plus équitable possible, la nécessité de moderniser les canaux gravitaires pour mieux répartir et sécuriser l’ensemble de la ressource en eau du territoire.
Il a précisé que les Chambres d’agriculture de la région disposaient de 15 collaborateurs dédiés exclusivement à la problématique hydraulique.

Dans la suite de l'article :

  • 5 600 ha irrigués sur le plateau de Valensole
    Il a émis le souhait que le Varenne de l’eau leur permette d’aller encore plus loin, pour intensifier la modernisation dans une région qui est déjà avant-gardiste sur ces questions.
     
  • Revenir à l’essentiel
    Le directeur régional de la Draaf Paca Patrice De Laurens a profité de cette présentation pour revenir sur l’appel à projets régional ouvert dans le cadre du Plan de relance de l’État.
    Avant de passer à la signature officielle de la convention d’application du Varenne de l’eau en région Sud-Paca avec cinq millions d’euros pour accélérer les investissements.
     
  • Un point de non-retour
    Il révélait que lors de son arrivée au ministère, il avait constaté que sur les 15 000 agents seulement cinq s’occupaient de la question de l’eau.
     
  • 200 000 € pour la filière PAPAM
    À quelques mètres d’un champ de lavandin et d’immortelle, il achevait sa visite en martelant que l’État « ne lâcherait rien » sur la question de la réglementation européenne
Retour sur la table ronde

Olivier Pascal, vice-président de la Chambre d’agriculture 04
Nous n’avons pas pu aborder tous les sujets qui avaient été listés pour cette table ronde mais nous avons été face à un ministre à l’écoute et compétent sur ses dossiers mais qui n’avait pas toutes les clés. Il ne nous a pas délivré de grands messages. Nous sommes conscients qu’il y a des échéances électorales bientôt et qu’il peut exister des différences entre les discours et les actes.
Nous avons passé un bon moment sur la prédation et nous nous accordons sur le fait qu’il y a un problème avec le comptage des loups et qu’une nouvelle méthode doit être mise en place. Il y a cependant des discordances et plusieurs sons de cloches car sur le terrain l’Office français de la biodiversité (OFB) nous dit qu’il ne va pas revoir cette méthode. Le ministre nous a confirmé qu’un travail était engagé pour revoir la responsabilité pénale des éleveurs en cas d’incidents ainsi que sur la gestion des chiens de protection et notamment leur « retraite ».
Nous avons des accords et des désaccords sur le photovoltaïque et l’agrivoltaïsme. Il croit en ce dernier notamment les ombrières alors nous sommes contre même s’il prône pour un encadrement strict. Nous pensons que cela ne rapporte pas plus que l’activité agricole et nous redoutons les abus qui pénaliseraient le foncier et par voie de conséquence l’installation des jeunes, faute de foncier disponible.

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