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Viticulture : Un soir, l'âme du vin chantait dans les bouteilles

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Saint-Vincent solennellement honoré et fêté à Tallard par la Confrérie des vignerons des Hautes-Alpes et les nouveaux membres intronisés

La littérature française n’est pas avare en mots, à l’instar de Baudelaire, dès qu’il s’agit d’évoquer le vignoble, le vin et son cortège de célébrations. En témoignait le 29 janvier la tenue de la Saint-Vincent, patron des vignerons, qui faisait halte à Tallard pour l’édition 2023.

La tradition conduit la petite confrérie des Hautes-Alpes, créée en 2010, à tenir son chapitre et à dresser la table dans une des communes où l’art de la vigne n’est pas seulement une question de mémoire, mais de pratique. Ce huitième chapitre intervenait après trois éditions manquées en raison de la crise sanitaire. Il était ouvert par Bernard Allard-Latour, grand maître de la Confrérie, qui faisait un bref historique de cet événement annuel.

« Saint-Vincent est né en Espagne au IVe siècle. Les confréries sont apparues au Moyen Âge, il s’agissait de sociétés d’aide aux vignerons », déclarait-il. Elles ont connu un déclin prononcé avant de retrouver un vif regain sous l’impulsion des Bourguignons et de leur confrérie des Tastevins. « Au milieu du XIXe siècle, 90 communes haut-alpines comptaient des parcelles de vignes et plus de 5 000 hectares étaient cultivés. Le phylloxéra a décimé le vignoble dans les années qui suivirent. À partir des années 1950, cependant, quatre coopératives furent créées à Remollon, Tallard, Théus et Valserres », rappellait Bernard Allard-Latour.

Si une seule subsiste de nos jours, celle de Valserres, une douzaine de vignerons professionnels est à la tête de domaines viticoles. Environ 150 hectares de vignes étagées entre 500 et 1 000 mètres d’altitude produisent 5 à 6 mille hectolitres de vin. Une filière est née, auréolée depuis l’année 2019 d’une Indication géographique protégée (IGP), reconnaissance de la qualité du vin. Il y a quelques décennies, un auteur croyait pouvoir déclarer : « En amont de Sisteron, la vigne, sur les coteaux, monte plus haut que sa réputation ». Désormais, élévation et réputation sont à la même altitude !

Lire l'article complet paru dans L'Espace Alpin n° 428 du 10 février 2023