04 - Séminaire sur le projet DiversiGO
Rdv le 9 novembre aux Mées
au GAEC Le champ des Anes
de 9h à 17h
Contact inscriptions :
Réseau Bio de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Kristell Gouillou, chargée de communication,
Tél. : 06 70 23 73 40 ou communication@bio-provence.org
Une des actions phares du projet a permis de mettre en place une commande de semences de couverts végétaux bio à destination d’exploitations maraîchères rencontrant des difficultés à s’approvisionner localement et à bas coût. Issues de céréaliers et éleveurs bio de la région Paca, ces semences sont ensuite livrées dans un point central, et réparties par département, puis transportées vers des sites départementaux de livraison.
Un séminaire de clôture est organisé jeudi 9 novembre sur la ferme Le champ des ânes aux Mées pour présenter les actions, le bilan et l’avenir du projet avec les partenaires impliqués.
En 2023, cette démarche exploratoire a permis d’approvisionner environ 80 bénéficiaires et 13 tonnes de semences à travers la région Paca. Bruno Carpentier, maraîcher bio aux Mées dans les Alpes-de-Haute-Provence hôte de la journée, a bénéficié de cette commande en 2022 et en 2023.
Un nouveau projet en 2024
Installé en 2008 dans un hameau familial de 40 ha à Entrepierre il exploite avec sa compagne Pauline 3,5 ha d’oliviers aux Mées ainsi qu’un jardin de 2,5 ha avec plus de 2 000 m² de tunnels dans lesquels ils cultivent des légumes diversifiés et des légumes de conservation. Un nouvel associé ainsi qu’un apprenti les ont rejoints dans le Gaec pour augmenter la production de légumes d’hiver. Ils font constamment évoluer leur exploitation et ont de nombreux projets d’agrandissement et de diversification.
Bruno explique qu’avant de rejoindre DiversiGO, il utilisait des variétés de la coopérative qui n’étaient pas toujours locales, qui venaient même parfois de loin. « Participer au projet m’a permis d’acquérir des semences locales et de diversifier mes semences d’une année à l’autre. L’intérêt des semences locales est qu’elles sont reproduites sur le territoire et qu’elles s’adaptent aux conditions pédoclimatiques, explique-t-il. Par rapport aux semences proposées par la coopérative, je peux maintenant acheter des semences que je n’utilisais pas habituellement, comme la Ers par exemple, et donc diversifier les cultures. Le projet nous a vraiment apporté un gain de temps. Il nous a permis de rencontrer facilement les producteurs et les utilisateurs, d’avoir des échanges sur les semences locales et de commander facilement et rapidement les semences en fonction des quantités disponibles. Cette démarche nous a également encouragés à mieux planifier les surfaces en engrais verts, d’avoir un plus grand choix de semences et donc de nous diversifier. »
Il a constaté que les couverts-végétaux avaient permis de réduire ses apports en compost et qu’ils étaient bien adaptés à l’échelle de l’exploitation. « Ils permettent de créer une bonne biomasse et de maintenir une texture du sol intéressante. Ici, nous avons aussi l’avantage d’avoir l’irrigation en place, ce qui facilite la mise en place de couverts végétaux. Les difficultés que nous pouvons rencontrer avec les couverts végétaux sont à la sortie de l’hiver. Les engrais verts se dégradent moins bien, précise-t-il. Il faut alors davantage travailler le sol pour qu’ils puissent se décomposer alpinsplus rapidement, et être utilisés de manière optimale pour pouvoir planter ensuite. »
En 2024 le projet baptisé « Graines de couverts » prendra la suite de DiversiGO et « permettra de continuer facilement à planifier les surfaces en engrais verts et à nous diversifier » selon Bruno. « Nous allons pouvoir réaliser d’autres essais de couverts et donc nous rapprocher de ce qui convient le mieux à l’exploitation, poursuit-il. Peut-être que ce projet nous permettra aussi de faire des essais de germination dans la pépinière. »
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04190 - les Mées