Bovins Lait : Faire face aux hausses des charges dans les exploitations
Flambée des prix des matières premières, coût de l’énergie, des engrais, etc. les exploitations agricoles subissent de plein fouet les répercussions du contexte mondial actuel. L’IPAMPA1 Lait de Vache connaît une hausse de 20,6 % entre avril 2021 et avril 2022 (source : Institut de l’élevage, d’après l’INSEE et Agreste).
L’équipe du réseau de références Inosys bovin lait Rhône-Alpes-Paca s’est penchée sur la problématique et sur ses impacts sur les exploitations bovines laitières.
Les principaux postes de charges en augmentation considérés dans cette étude sont :
- L’alimentation du troupeau : achats de concentrés (hors poudre de lait et CMV)
- La fertilisation : engrais chimiques
- Le carburant
Après application des indices IPAMPA 2021, trois hypothèses de hausse des charges ont été formulées pour l’année 2022. Sur les systèmes de montagne des régions Rhône-Alpes et Paca, il est visible que les systèmes les moins impactés sont les systèmes à dominante herbagère (+ 13 à + 45 €/1 000 l) en comparaison des systèmes her-be/maïs (+ 13 à + 70 €/1 000 l). Les systèmes quasi-autonomes sont encore une fois ceux qui tirent leur épingle du jeu.
Une différence selon les filières
Pour les systèmes haut-alpins (BL Spé montagne herbe Alpes du sud dans le tableau), la hausse des charges se fait aussi ressentir, bien que plus légèrement que les systèmes Rhône-Alpins : elle représente 11 à 41 % du revenu disponible des exploitants, soit une hausse de 2 606 € à 8 957 €/exploitant.
Le poids des différents postes diffère selon les hypothèses de hausse des charges retenues : la hausse du poste aliment représente ainsi 40 à 50 % de l’augmentation, les engrais 12 à 20 % et celle du carburant de 35 à 40 %.
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Angélique Andrieu, Chambre d’agriculture des Hautes-Alpes