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Météo : Une eau aussi salvatrice que néfaste selon les cultures

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Après un mois de mai et un début juin inhabituellement pluvieux, les importants cumuls de pluie ont été tout aussi bénéfiques pour certains, qu’inquiétants pour d’autres

Les proverbes et les croyances à propos de la météo sont légion : « La nature finit toujours par rendre », « Le mauvais temps, c’est celui qui dure », « De la pluie le premier jour de mai, ôte aux fourrages de la qualité », « Si tu vois une olive à la Saint-Jean (24 juin, ndlr) tu en verras mille en olivant », « Lorsqu’il pleut à la Saint-Donatien (24 mai, ndlr), c’est de la pluie pour le mois qui vient », etc. 

Certains de ces adages se sont avérés très justes cette année avec une pluviométrie exceptionnelle depuis le début du mois de mai. Une bénédiction pour la nature, les cours d’eau, les lacs et les agriculteurs, mais dans une moindre mesure, car la durée de cet épisode aussi extraordinaire dans sa durée que dans son intensité a fini par créer des désagréments dans bon nombre de cultures. 

L’ensemble des cours d’eau des deux départements ont profité de cette manne excepté le Calavon et la Nesque qui restent en alerte renforcée. Grâce à ces pluies les débits des cours d’eau sont soutenus et sont bien supérieurs au seuil de « Vigilance ». Même le Colostre, dans les Alpes-de-Haute-Provence, qui ne l’avait pas dépassé depuis des mois. Les nappes en ont profité également notamment pour l’Asse et la Bléone au niveau d’Estoublon qui affichent un niveau à la hausse et dépassent même la médiane pour l’Asse au Val d’Asse. 

Les lacs du Verdon et Serre-Poncon affichent des cotes très satisfaisantes laissant présager d’un été réussi, aussi bien au niveau de l’irri-gation, que du tourisme.  
Si dans un premier temps, ces pluies ont été accueillies comme une bénédiction après un été 2022 et un hiver 2023 particulièrement secs, après plus de vingt jours sans répit certains producteurs s’inquiètent pour la pérennité de leurs cultures. En effet, celles-ci sont fortement impactées par cette humidité constante et leurs parcelles sont, pour certaines, impraticables.

Pertes de chiffre d’affaires

C’est notamment le cas en viticulture dans le secteur de Pierrevert où les vignes étaient parfois difficilement accessibles rendant les traitements compliqués et le travail mécanisé impossible par endroits. « Pour le moment, nous n’avons pas de maladie mais il est difficile de traiter avec des sols détrempés, explique Frédéric Port, président de la cave coopérative Petra Viridis. Nous pensons qu’à un moment où un autre le mildiou va sortir. Ce n’est pas la bonne période parce que la grappe est en formation si l’infection est avérée, nous pourrons juste la limiter. En bio, c’est vraiment compliqué car ce sont des traitements de contact qu’il faut refaire à chaque lessivage et ils en sont déjà à six. Certains cépages ont bien profité de cette eau d’autres sont en manque de chaleur. C’est très disparate même si nous ne constatons pas de décalage. » 

(…)

Alexandra Gelber

 

Contacts dans les Chambres d'agriculture

• Alpes-de-Haute-Provence :
Julie Lebeau - 07 84 29 93 70 - jlebeau@remove-this.ahp.chambagri.fr
Fabienne Guyot - 06 33 40 33 87 - fguyot@remove-this.ahp.chambagri.fr

• Hautes-Alpes :
Hervé Moynier - 06 82 91 76 18 - herve.moynier@remove-this. hautes-alpes.chambagri.fr
Victor Gouy - 06 80 56 42 44 - victor.gouy@remove-this.hautes-alpes.chambagri.fr

Lire l'article complet paru dans L'Espace Alpin n° 437 du vendredi 24 juin 2023