L'agriculture dans le Queyras

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Dans le Queyras, un groupe « Agriculture Durable » est la base de réflexion, d’élaboration et de mise en place d’un programme d’action. Ce groupe fut créé en 2007 à l’occasion d’une démarche concerté d’Agriculture Durable sur le territoire du Parc Naturel Régional du Queyras. Cette démarche s’est inspirée de l’opération des « site pilotes Agriculture Durable » expérimentée sur 8 sites dans le massif alpin et notamment sur les territoires du Serrois-Rosannais et du Champsaur-Valgaudemar. La signature d’un accord- cadre  entre la Chambre d’Agriculture et le Parc du Queyras le 5 Mai 2006 a permis la constitution et la co-animation de ce groupe composé d’agriculteurs mais aussi d’élus et de socioprofessionnels.

Un diagnostic partagé du territoire pour des projets innovants et structurants

Un état des lieux du territoire et de l’agriculture et le travail réalisé par le groupe sur les grands enjeux agriculture/territoire a débouché  sur des axes de travail prioritaires. Des groupes de personnes se sont ensuite formés pour travailler sur les thèmes définis.

Des axes de travail prioritaires

4 axes de travail ont été définis par le groupe :

  • Valorisation et diversification des productions agricoles ;

  • Organisation du temps de travail et pluriactivité ;

  • Foncier et installation/transmission ;

  • Multifonctionnalité de l’agriculture et communication .

Des réalisations

– La création du GIE « Alpages Queyras » regroupant des éleveurs pour la vente directe de viande autour d’un atelier de découpe d’un agriculteur (de 2 à 3 t de viande vendues par mois.


– La constitution de l’association « Queyras terroir » pour la promotion et la vente de produits locaux.


– La constitution d’un groupement d’employer « Quer’agri » avec 6 utilisateurs réguliers (12 au total dont une association locale, le GIE « Alpages Queyras », une fromagerie et un noyau dur d’éleveurs)  qui emploi une ouvrière agricole à temps plein et une comptable à mi-temps.


– La promotion d’outils de gestion foncière, et notamment les AFP, auprès des communes pour faciliter les regroupements parcellaires et favoriser l’installation de jeunes agriculteurs. Une AFP est en cours de réalisation.


– La réalisation d’une cartographie des enjeux par commune pour aider celles-ci dans la réflexion et la réalisation de leurs documents des gestions foncières.

Le Queyras, pays des hautes terres

La région du Queyras est insérée dans le territoire italien qui l’entoure de trois côtés et avec lequel elle ne communique que par la route d’altitude du col Agnel à 2 744 m d’altitude. Elle n’est reliée en permanence aux autres zones du territoire que par une seule route des gorges du Guil.

La superficie du Queyras est d’environ 600 km2. Huit villages (Abriés, Aiguilles, Arvieux, Ceillac, Château-ville-Vieille, Molines, Ristolas et St Véran)  regroupés au sein de la communauté de communes « L’Escarton du Queyras » déterminent pratiquement les contours du Parc Naturel Régional du Queyras. Ces villages sont, en Europe, à la plus haute altitude avec une moyenne de 1650 m, celui de St-Véran  atteignant plus de 2 000 m.

La population qui était tombée de 8 500 habitants en 1836 à moins de 1 800 au recensement de 1968 est remontée à 2460 aujourd’hui.

Population agricole du territoire

En 2010, 45 exploitations agricoles professionnelles et 75 au total, mettent en valeur presque 2 600 ha de surface agricole. Depuis 1979, à l’image de ce qui se passe dans le département, la moitié des exploitations agricoles ont cessé leur activité. Cette tendance c’est ralentie sur la période 1988-2000 et des projections jusqu’en 2020 permettent de voir une stabilisation du nombre d’exploitations professionnelles.

Des surfaces dédiées à l’élevage

Sur les 3 366 ha de surfaces agricoles utiles, 2 039 ha sont des landes et parcours utilisées en pâturage d’inter saison, 1 040 ha en prairies naturelles de fauche, 192 ha en prairies temporaires et 95 ha de céréales.
Ces surfaces sont essentiellement exploitées pour des élevages spécialisés ovin et bovin  lait ou viande. Ces surfaces d’une grande richesse botanique sont également utilisées par près de 2 000 ruches  soit 17 % de l’effectif départemental.

Un élevage bovin  laitier soutenu par des fromageries artisanales

L’élevage bovin lait avec 10 éleveurs et un effectif total d’environ  200 vaches et 770 000 l de lait produit est porté par deux fromageries artisanales basées à Château ville vieille et Guillestre. Ces deux structures qui collectent également du lait provenant du Briançonnais et de l’Embrunais pratiquent un prix d’achat du lait supérieur à la moyenne départementale car leur fabrication sont bien valorisées : Bleu du Queyras, fromages de type Gruyère et vacherin, tommes…

Des élevages ovin et bovin viande dynamiques qui valorisent bien les surfaces pastorales

L’effectif ovin est en augmentation constante depuis 1980 avec une spécialisation des exploitations et une augmentation des effectifs moyens. La vingtaine d’éleveurs présents sur le territoire détiennent 7 000 brebis soit un effectif moyen de l’ordre de 350 brebis par  exploitation.

Les vaches allaitantes et les génisses d’élevage sont de plus en plus représentées avec un effectif similaire à celui des vaches laitières.

Les broutards sont vendus maigres en descente d’alpage ou de plus en plus engraissés et vendus en direct en caissettes par le GIE « Alpages Queyras ».

Les génisses de race Abondance ou Tarentaise sont commercialisées auprès de producteurs laitiers dont beaucoup de Savoie.

Les alpages, terres d’accueil de troupeaux locaux et transhumants

Les alpages de la communauté de communes du Queyras accueillent chaque été près de 40 000 ovins soit 19 % de l’effectif transhumant reçu par le département et 2 400 bovins. Si ces derniers proviennent pratiquement tous du département, plus de la moitié des ovins transhument depuis un autre département et pour les 2/3 de ces derniers du département des Bouches du Rhône.

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